Dans un monde d'illusion a été créé le Firefly Mansion, pour corps et âmes perdues.
 
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brin brulé — vie d'un eustache malheureux

Eustache M.
Messages : 9
Date d'inscription : 26/03/2018

Ce qu'il faut savoir
Race: Démon
Rune: Clairvoyance Θ
Poste: /





Eustache M.
Lun 26 Mar - 20:32


M. Eustache

Funambule
Présentation -

Nom : M.
Prénom : Eustache.
Surnom : Afin de garder un anonymat nécessaire avec ses activités professionnelles, il se doit d'utiliser divers pseudonymes.
Âge : Vingt neuf ans.
Espèce : Démon (de l'enfer).
Sexe : Masculin.
Orientation sexuelle : Pansexuel.
Nationalité : Américaine.
Rang : brin brûlé (le ferais plus tard)
Rune : Θ — Clairvoyance.
Perso sur l'avatar ou lien vers l'artiste : i c i (provisoire?)

Pouvoir : Alors que ces yeux vairons peuvent parfois interloquer, l'un noir et l'autre rouge, Eustache a développé l'étrange pouvoir d'endormir les gens.
Psychologie -
            Eustache a toujours lu : petit, les histoires d’encre et de poussière lui ont permis de s’évader, de se cultiver, ou bien d’échapper aux coups froids et durs du bâton sur son dos. Ses meilleurs amis étaient le noir de la chambre et les brindilles jaunâtres du jardin, dans lesquelles il se roulait avec les joies soudaines propre à son enfance, plus léger que ses songes de couleur et sans l'âpre goût du soleil sur sa langue. Alors habitué, il ne se détachait de cette routine que par la bibliothèque au coin de la rue à laquelle ils étaient amenés, fermement tenus par la main, chaque lundi. Ses maux viennent-ils peut-être de ses lectures juvéniles où, trop tôt, il a découvert cet univers de l'absurde au lyrisme teinté de mort, ce monde d'hommes dont chaque souffle dévoile la plus terrible des maladies, peignée dans la plus tenace des rigueurs : la vie ? Enfin, il ne lui a fallu guère de temps avant de parvenir à ses propres conclusions, si bien enseignées par les mots d'Hugo, de Camus, de de Beauvoir et de Baudelaire qui l'accompagnèrent plus loin que l'orphelinat ne le fit. L'homme l'élevant n'a jamais compris cet tendresse des lettres, mais il ne s'en est jamais plaint car il savait que c'est cette même douceur qui a bercé Eustache qui lui a permis d'accepter avec une si grande indifférence le rejet de l'humanité — ou plutôt, le rejet de ces normes d'homme en lesquelles l'enfant ne croyait. Ainsi, il a lu petit, il a lu grand, et il lira vieux, cette précise certitude ayant plus de sens à ses yeux que le reste, puisque Eustache est les mots, Eustache est les lettres, Eustache n'est rien d'autre. Mais s'il aime l'idée de ne pas être humain, il regrette désormais d'être homme : si Eustache est mot, si Eustache les idolâtre, il sait également que les mots ne sont pas si beaux, que les mots d'homme traînent dans leur conscience et qu'ils ne lui appartiennent, que s'il s'en veut maître il n'en est qu'esclave, que s'il pense c'est en mot, parce qu'il croit avoir choisi les mots mais il a conscience que ce sont les mots qui le mangent. Pourtant il continue, en toute connaissance, de préférer les mots aux hommes ; il sait que les hommes ne sont que les objets des mots, mais les hommes le dégoûtent, les hommes sont bruyants et ne se taisent jamais, les hommes abusent des mots. Ce n'est pas qu'il apprécie être seul — la solitude a ce silence que les livres ont — seulement que les autres ont ce calme idiot qu'il ne supporte, ou qu'il ne comprend. Mais, éduqué par ces idées d'absurde, il décide de les côtoyer, peut-être apprendre ou comprendre leurs manies, de rire sans sourire à ces bêtises qu'ils crient si fort sans jamais se soucier. Cependant, il ne peut leur partager ce qu'il a de précieux, car il est certain qu'ils chercheront à le lui dérober ; il gardera pour lui les mots d'en haut et ne fera entendre que ceux d'en bas.
            Il n'est pas humain, mais il mourra lui aussi : s'il se définit par les mots, il se vit par sa mort. Il n'est pas humain, ne se veut plus homme — il croit l'aimer, il l'aime, n'est-ce pas trop homme d'aimer ? peut-il seulement aimer ? y mettre fin est la solution —  alors il entreprend cette marche dont le but est d'être sans but — il n'y a que les hommes pour chercher un but alors s'il n'en veut n'est-il plus homme ? — qui remplit cette tête autrefois si vide — c'est elle, elle au sourire sans naïveté, qui a mis toutes ces choses dedans. Il n'est pas humain et se refuse à être homme, alors il lui faut s'aimer et se glorifier comme il glorifie ces mots d'homme, parce qu'il n'est pas homme et n'a alors pas choix de choisir autre chose que la haine et le mépris pour ces ombres aux émotions.
Physique -
            C’est une grande tige qui, s’il n’avait pas connu les entraînements incessants, serait malingre et maladive : peau pâle luit faiblement sous le soleil, bien que ses vêtements d’obsidienne mangent toute lumière. Le corps noueux se déplace silencieusement, dans un chuintement peu perceptible à l’oreille humaine, et qu’il cherche toujours à rendre plus discret encore. Ses longues jambes se plient et s’étendent avec quelques facilités, bondissent et réceptionnent sans se préoccuper du vent, du sol, ou de lui — le haut, le bas, que de concepts. S’il n’est pas si grand qu’il y paraît, la tromperie vient de ses membres longs dont la souplesse a été gagnée durant bien longtemps. Cette enveloppe de chaire témoigne d’une force discrète, d’une rigueur aux épreuves que le teint de porcelaine dément : ne dirait-on pas un enfant, une poupée, sous ses traits figés ? Quelle dualité ! Car rien ne serait plus ignorant que de l’associer à l’une de ces créatures innocentes : les traits fins, certes, mais prisonniers à jamais d’une colère palpable, sous cette surface d’albâtre qui se fissure. Un nez droit, des pommettes hautes, des lèvres charnues ; rien qui ne soit transcendant, mais tout qui puisse l’être. Beau, à quoi bon ? Il n’est là pour un spectacle qu’il ne désire voir — cacher son visage, cacher ses yeux, voilà cachée son âme, au trou béant qui se déverse sans peine dans les ridules de sa jeunesse. Il ne soucie d’une apparence qu’il sait vaine, bientôt ses traits seront déformés par les ans, ainsi est-ce peut-être pour cela qu’il laisse ses cheveux pousser au grès de ses envies ? La chevelure d’ombre dissimule son front, les mèches ondulent sur ses tempes, caressent ses oreilles, mais parent également ses yeux d’un sombre voile. S’il ne coupe pas plus court mais qu’il peut attendre que les longueurs s’allongent jusqu’à toucher ses épaules, c’est qu’il s’agit d’une nécessité : faire taire ces yeux qui parlent trop. L’un, noir, reste souvent silencieux bien qu’est parfois sujet à quelques bousculements,  mais l’autre, rouge, hurle sa haine sans ménagement. Il devrait les chérir, pourtant voilà la plus belle preuve qu’il n’est pas un homme parmi les hommes : il refuse, se débat, mais ils le soumettent à une vérité plus certaine que ses désirs.
Histoire -
             La poussière qui roule sur le sol est portée par un soupir las : six ans, et déjà perçoit-il la fin de cette ère, avec l’une de ces clairvoyances que l’esprit léger, et voilà si lourd, d’un enfant possède. Ses mèches sombres cachent ses yeux sans doute aucun, ses petites mains foulent le bois de cette table ronde, sur laquelle la lumière décline jusqu’à se perde. Son souffle pressent l’horreur nouvelle, sa tête s’échappe de travers, et ce petit pied mignon tape le parquet sans colère ni remord — ou bien ?
             L’homme, ou quoi qu’il soit, en face de cette bouille encore tendre, a la peau sèche qui caille sur la croûte de quelques cicatrices. C’est un visage qu’il n’oublie pas, avec une grimace amère, des yeux enfoncés, si enfoncés dans ce crâne rasé que l’on pourrait jurer qu’ils cherchent à disparaître, ou tout du moins se refusent à voir. L’enfant se souvient en avoir été dégoûté, parce qu’il y a quelque chose de laid dans cette chaire rocailleuse, mais aussi parce que le dos voûté s’affaisse sous le monde, et les doigts crochetés cherchent sans cesse un larcin invisible. Il se rappelle avoir pensé que cet homme voulait certainement voler la vie qui l’avait quitté — mais le fait est qu’elle s’accroche à lui depuis trop longtemps. Dur il lui est de penser que sa jeunesse en est réduite à cet homme que rien ne rattache à son monde ; l’enfant aimait la liberté que l’orphelinat lui procurait, ce malgré la gouvernante plus austère encore que l’homme, et désormais il n’a plus que le regret de ce jardin jaune ou de ce sol sale. L’ordinaire lui manque aussi, pense-t-il dans un coin reculé, et peut-être n’aurait-il pas voulu savoir pourquoi son œil est si rouge.
             Mais voilà l’enfant devenu jeune homme, et l’homme reste homme — pour combien d’années encore ? — et l’Oregon n’est plus qu’un vague souvenir perdu, emportée avec lui la poussière de la bâtisse. Seule la vérité reste ; et l’ardeur, et la haine. Il ne connaît plus la faim, mais il connaît toujours les coups, bien que la nature de ceux-ci ait changé : désormais, il ne s’agit plus que d’apprentissage, d’une recherche d’un absolu en soi comme en autrui. L’homme instruit, le jeune se tait. Mais écouter ne lui suffit pas, et il lui est nécessaire de devenir un acteur de sa propre émancipation : la lecture, la méditation, l’exercice de la pensée marquent ses journées comme les armes marquent sa peau. Il y a une même régularité chaque jour de cette période, que les passions de l’esprit empêchent de faner, avec à chaque heure un seul but. Il se sait guère homme mais il se sait également piégé dans cette condition humaine, une prison aux murs bravant les époques et les instants : enfant, ce furent la faim et la solitude, jeune, ce sont la conscience et l’existence. L’absurdité de la vie humaine lui vient avec une simplicité toute déroutante, à la fois détaché de cet étourdissement constant qui bourdonne et à la fois impliqué dans ce malaise sans fin qui ballonne. Il connaît la vérité de l’homme qui n’est pas, vérité qu’il partage, mais cela ne l’abstient d’avoir grandi comme un humain parmi les humains — ainsi le voilà avec ces doutes, qui dureront mille années encore, condamné à souffler un brasier sempiternel sur ses affres mortelles.

             La routine se brise précipitamment avec le meurtre de l’homme, puis laisse comme un trou béant dans cette tête déjà vide : le jeune devient alors homme à son tour, bien que n’ayant rien connu qui ne soit les armes, les livres et les silences. Il y a quelques années d’errance, où il se perd facilement dans les méandres d’une vie triste et sans goût qui ne soit celui, amer, du doute. L’ancien homme ne lui aura laissé rien de tendre, si ce n’est un savoir immense et un cabinet où de nombreux cartons s’empilaient : une fouille, des semaines abandonnées à la lecture de ces notes griffonnées sur des carnets. Il acquiert ainsi un couteau, manche gravé, dont il ne se sépare jamais, qu’il emporte comme gage de ces années passées sous une tutelle de fer. Le carnet, quant à lui, contient un important réseau de noms et de lieux, tous décrits avec une précision effroyable, et qui mènent l’homme à une singulière place — pavés froids sous les pieds perdus, serment scellé sans mots. Une nouvelle routine s’installe, son désir de connaissance s’y trouve brûlé, en même temps que les principes et les justices, et sa vie prend le goût des contrats et de l’encre rouge. L’entraînement qu’il a reçu prend son sens, lui permet de s’élever parmi les meilleurs tueurs, et de rejoindre quelques sphères dissimulées dans ce monde de fureurs. Là, parmi les jeux d’ombres, l’homme trouve une lumière que jamais il aurait cru connaître : une femme, une femme ordinaire en apparence, mais une femme d’élégance, aux yeux vifs et à l’esprit agile. Elle se glissait sur cette Terre avec la grâce de ceux qui n’y appartiennent, et il a été aisé pour l’homme de tomber dans ses pièges : quelques années, et le voilà marié. Mais pour ces gens dont les principes ont été dévorés, il n’y a rien de tel que la tendresse, seulement un vide pesant dans un étourdissement constant, que les ordres simples dissipent ; alors,  l’ardeur des sentiments se perd au milieu des passions de cette organisation, prisonnière de quelques secrets accords. Ainsi l’homme achève la lumière, dans le regret et le remord.
             Les pas soulèvent la poussière de ces sols inconnus — marcher, tête baissée, fuir ces ombres malveillantes qui, comme lui auparavant, n’ont rien à perdre et tout à gagner. Pèlerinage vers le repos ?


Et toi ?
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Orwell Grëtta
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Orwell Grëtta
Mer 28 Mar - 19:40
Aleeeeeeeex love
Je suis trop contenteeee !
Bon je te l'ai déjà dit mais je te le redis ballon
Re bienvenue aussi et bonne chance pour ta préz si tu as des question, I am here!
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Eustache M.
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Eustache M.
Mer 25 Avr - 15:49
merci mon petit coeur ♥️

je vais dépasser le délai d'un mois pour finir sa fiche :c la mort de mon ordinateur se sera mis sur mon chemin ; par conséquent, j'aimerais savoir s'il était possible d'avoir un délai supplémentaire ?
luv sur toi
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Orwell Grëtta
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Orwell Grëtta
Mer 25 Avr - 19:15
Aaah tu es toujours vivante c'est rassurant 8D
Mais bien sûr que le délai est accordé ! Tu as tout le temps que tu vois (essaies tout de même de l'avoir fini dans un an ou deux ♥️)
A pluuuus hug
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Eustache M.
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Eustache M.
Lun 4 Juin - 19:56
me suis débattue un moment avec moi-même
mais
nous y voilà

désolée encore du retard, et merci de ta patience ♥️
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Orwell Grëtta
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Orwell Grëtta
Mar 5 Juin - 2:24
Ooh trop cool tu as fini hug
Bon je vais te valider maintenant (à 2h du matin ouiouioui) parce que j'ai envie éwè
Je suis un peu fatiguée mais j'ai vraiment envie de m'en occuper maintenant !
Bon, je peux pas vraiment dire que j'aime le pseudo et le pouvoir du personnage vu que... eh bein... C'est un prédéfinis xD mais bon en tout cas j'aime beaucoup l'avatar il est beaaau !!! Et il correspond bien à l'idée que je m'étais faite du perso !
Ensuite, la psychologie...
Que dire... Tu écris vraiment très bien, c'est très beau et très agréable à lire. Je suis un peu émue de relire une de tes fiches en tout cas U.U parce que ça fait longtemps quand même !! Aah... La vieille époque xD
Tu utilises un vocabulaire précis, qui correspond vraiment bien au personnage et qui nous entraîne dans ton récit, c'est tout simplement... merveilleux ! Je sais pas pourquoi, mais ton récit m'a vraiment détendu d'un coup, c'est très étrange..
Il faut dire qu'avec cette musique de fond ( par ici ) ça aide ahah.
Enfin, rien à redire sur le caractère en tout cas...
Maintenannnt le physique !
Dans la même veine que la psychologie (du coup je mets la musique de fond en boucle pour rester dans le même ressenti), j'aime beaucoup, c'est simple et compliqué, et poétique à la fois. J'aime !!
Très très très beau vraiment...
Passons à l'histoire...
On dirait un peu un vent passager, qui balaye l'esprit, des mots qui nous traversent tout entier. Ce n'est pas simplement une histoire banale, racontée comme ça, c'est tout simplement magnifique. Tu as réussi à garder ce même esprit mélancolique tout au long de la présentation, et j'ai trouvé ça vraiment chouette à lire !
Enfin, je vais aller me coucher moi, donc je vais te valider maintenant hehe

Validation de Eustache
Je te souhaite encore une fois la bienvenue dans notre communauté ! Je tiens à t'informer que ton personnage a été accepté au Firefly Mansion et qu'il peut dès à présent commencer à RP.
En premier lieu, j'espère que tu as bien lu tout ce qu'il se trouvait dans les fondements. Si c'est le cas, tu peux aller poster ton journal de bord qui t'aidera à suivre tes relations et tes RPs en cours. Une fois cela fait, tu peux aller poster une demande de RP, de chambre et de poste (si tu le souhaites) à cet endroit. Tout cela est facultatif mais il est fortement conseillé de le faire avant de se lancer de l'aventure !
J'espère que tu vas te plaire parmi nous et que tu trouveras aisément ta place dans notre petite famille fort sympathique,
Au revoir et à très bientôt ♥️




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