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A l'ombre des arbres. - Ft. Arthur

Nerri
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Nerri
Dim 1 Juil - 1:58
A travers les fenêtres du grand manoir, le soleil décline doucement. Il fait encore bon dehors, l'été est bien présent. Nerri observe l'extérieur, envieuse. Des jours qu'elle reste cloîtrée dans l'enceinte de la bâtisse et la végétation commence à lui manquer. Le besoin de retourner à la nature se fait sentir au fond d'elle, même si elle tente de le faire taire. Elle craint encore les possibles représailles de ceux qui l'ont chassé, ne réalisant pas encore l'illusion dans laquelle elle se trouve. Alors elle reste dans l'ombre de ces murs, seule et maussade. Mais l'envie de prendre la fuite et retourner vivre à l'état sauvage comme elle l'a toujours fait la ronge. C'est pourquoi elle finit par se décider à enfin remettre un pied dehors.

Nerri longe les murs, le regard fixant le sol. Elle doit atteindre les escaliers, descendre, traverser le hall et enfin passer la porte. La demoiselle presse le pas, elle sent une pression sur son cœur alors qu'elle se rapproche de la sortie. Le chemin lui parait trop long et pourtant elle n'a que quelques mètres à traverser. Au rez-de-chaussée, elle aperçoit la porte et se dirige vers elle à grand pas. L'atteignant, la naïade prend le temps d'une inspiration et ouvre enfin l'immense battant de bois. La brise d'été vient fouetter son visage et fait virevolter ses longs cheveux argentés. Un soupir de soulagement s'échappe de ses lèvres. Elle fait quelques pas hésitant, comme un oisillon s'aventurant en dehors du nid pour la première fois. Son regard parcourt les alentours proches, personne ne l'attend à la sortie pour lui faire du mal. La pression sur sa poitrine se relâche et elle se sent alors un peu mieux.

Elle ne les a pas vu lors de son arrivée ici mais elle a apprit que des jardins se trouvaient non loin du bâtiment. Suivant son instinct, Nerri commence à avancer. Ses pieds nus foulent le sol de terre et de verdure et un fin sourire se dessine sur son visage inquiet. Enfin, elle se rend compte à quel point cette sensation lui manquait. Sa place est ici, à l'extérieur et non pas enfermée entre quatre murs.

Ses pas finissent par la mener là où elle le souhaite. Les jardins. Des plantes et des fleurs plus extraordinaires les unes que les autres se dressent devant elle. La jeune femme lève les yeux vers certaines d'entre elles, émerveillée. Des lucioles et autres insectes volant passent devant elle et elle les suit alors du regard. Ses yeux croisent l'objet de ses désirs. Un petit bassin non loin, à l'ombre d'arbres immenses. Son cœur palpite, quel bonheur de pouvoir retrouver son élément... Elle observe les alentours d'un œil distrait et s'avance vers le point d'eau convoité. Sa robe blanche s'accroche à certains feuillages et la freine, Nerri passe sa main dessus pour les en défaire, continuant à s'approcher de sa destination. Enfin, elle s'agenouille près du bassin et y plonge le bout des doigts, puis ensuite la main. Et tout son être s'apaise enfin après ces plusieurs jours de cauchemar.

Si quelqu'un se trouve dans les parages, non loin d'elle, alors la naïade ne l'a pas remarqué, trop préoccupé à rejoindre son élément. Et à l'instant, elle n'imagine pas se faire surprendre ou même avoir dérangée quiconque se trouvant non loin de là. Qui pourrait bien se promener dans le coin par ce début de soirée ?
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Arthur Esekíel
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Arthur Esekíel
Dim 1 Juil - 12:29


(theme)

L'astre diurne se lève, l'activité reprend. Chacun quitte le monde onirique, dérangé par quelques rayons de lumière, ou par un réveil dont le volume aurait été un peu trop élevé. Les couvertures, couettes, oreillers, sont laissés à l'abandon. Le silence s'efface, le parquet grince, les portes battantes des armoires s'ouvrent, les tiroirs des commodes coulissent. Quelques regards brefs ou attentifs sont jetés en direction de miroirs de toutes formes. Puis, peu à peu les pensionnaires du manoir quittent leurs chambres pour se retrouver au rez de chaussé. Certains tarderont en cuisine pour engloutir un repas, d'autres se dirigeront mécaniquement vers la bibliothèque, en extérieur, ou ailleurs. Des éclats de voix, des conversations variées, des bruits de pas. Des oiseaux qui piaillent, qui battent des ailes. Une brise légère ou un vent plus fort pour faire bruisser les feuillages des arbres entourant l'immense bâtisse. Tous ont quelque chose à faire. Les uns ont déjà un planning, les autres avisent. C'est ce qui se passe quotidiennement autour de lui.

Même en ayant gardé un rythme de vie se rapprochant de celui des autres, Arthur passe le plus clair de son temps enfermé dans sa chambre. Il regarde les secondes défiler sans les voir. Il les entends sans les écouter. Celles-ci l'assassinent sans le tuer. Il lit parfois un livre. Toujours le même. Il s'énerve, jette un objet contre un mur, renverse un meuble. Puis, il range une fois calmé. Il s'allonge, se réfugie sous une couverture, et attend. Il n'y a qu'avant l'aube qu'il sort fumer durant de courtes minutes à l'entrée. C'est ainsi depuis plusieurs décennies. C'est sa vie. Il s'y est résolu. Pourtant... récemment un intrus s'est permis de lui perturber complètement sa petite routine. Bien qu'insignifiant, cet étrange énergumène l'énervait au plus au point. A peine le vampire mettait-il un pied hors de sa chambre qu'il craignait déjà d'être ennuyé, si bien qu'il n'avait pas déverrouillé sa porte depuis plusieurs jours. Et cette fois ci, comme son seul objectif était inaccessible, ça l'irritait. Nul besoin d'attendre puisqu'il ne se passerait absolument rien. Attendre pour rien est insupportable. Dieu seul sait a quel point Arthur était tenté de quitter sa chambre, mais... ça reviendrait à accepter de croiser le pot de colle. Sa tronche. Il ne peut pas l'encadrer. Son perpétuel sourire d'imbécile heureux le dégoûte.

Fais chier!

Il froissait son paquet de cigarette, le jetais au sol avec violence, et l'écrasait avant de shooter dedans. L'objet percutait une corbeille vide. Un grand silence suivit. Arthur se laissait choir sur le bord de son lit, las.

Au dehors, le soleil faiblissait, chutait au loin dans le décor pour laisser place à l'astre nocturne. Quoique les deux coexistaient encore. Ils ne se croise qu'à cet instant précis de la journée. Tandis que l'un quitte le ciel l'autre prend sa place. Chacun d'un bout à l'autre, face à face. Le ciel s'assombri peu à peu. L'activité diminue, chacun rentre au manoir. Certains tarderont mais la plupart auront retrouvé leur chambre.

Tant pis.

C'en était trop. Le vampire se jetait presque sur le paquet qu'il avait écrasé plus tôt, fouillait dedans, et trouvait une seule cigarette encore en état. Ce serait suffisant. Au diable le fichu pot de colle. S'il le croise il ne se gênera pas pour l'étrangler pour de bon! Arthur attrapait son pardessus, l'enfilait à la hâte en déverrouillant sa porte, et s'élançait dans le long couloir menant aux escaliers. Un bref regard jeté dans chaque direction afin de s'assurer que personne ne l'ai vu. Il descendait les marches deux à deux, avançait jusqu'à la porte, devant laquelle il s'arrêtait une seconde.

Non.

A peine eut-il ouvert la porte que la brise vint s'engouffrer à l'intérieur de la bâtisse, qui grinça presque en réponse. Le manoir laissait cette curieuse impression d'être vivant lorsqu'il réagissait, changeait. Pour les nouveau arrivants c'est toujours plus ou moins étrange. Pour lui, non. Ca n'était jamais qu'une autre prison. Elle est seulement plus spacieuse qu'une autre.

Ca ne pouvait pas souffler une fois que je serais rentré, évidemment.

Le vampire sorti sagement un briquet usé de sa poche. Impossible de l'allumer. Après plusieurs vaines tentatives, les nerfs du pauvre homme cédèrent: emprunt d'une colère encore contrôlable, il brisa l'objet entre ses doigts gantés mais retint néanmoins un juron, se contentant de grommeler quelques insultes à l'encontre d'un certain dieu qui se moquerait un peu trop de lui. Ce n'était décidément pas son jour. Ou, son soir, plutôt. Arthur leva la tête pour inspirer un grand coup. Lorsqu'il se rendait compte qu'il n'avait pas encore dé-serré le poing, il l'ouvra pour y trouver des fragments de l'objet qu'il avait écrabouillé tantôt. Un soupire d'exaspération lui échappait.
Afin de ne pas s'être donné la peine de sortir pour rien, il traîna des pieds jusqu'à un petit point d'eau. A cette heure ci personne ne s'y trouverait. A moins que? Tant pis. Il ne prêta pas attention a la jeune femme et s'allongea dans l'herbe, sans un mot. Qu'elle fuit ou non, il s'en fichait éperdument. Du moins, tant qu'elle ne l'ennuyait pas...

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Nerri
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Nerri
Mer 4 Juil - 15:41
Cette petite brise fraîche qui lui caresse le visage, la chaleur de l'eau sur sa main, le chant des oiseaux qui rejoignent leurs nids, le bruissement des feuilles et ces odeurs parfumés de fleurs. Un sentiment de quiétude prend place, un soupir s'échappe de ses lèvres. Nerri ferme les yeux un instant, profitant du moment présent. Les secondes s'écoulent et elle retire finalement sa main. Elle relève la tête. Un regard à droite, un regard à gauche. Personne dans son champ de vision, elle ne prend pas la peine de se retourner, peut-être aurait-elle dû. Doucement, elle vient s'asseoir au bord du point d'eau, y plongeant ses jambes. Son sourire béat n'a pas encore disparu. Cette sensation de retrouver sa place réchauffe son cœur. Elle savoure la caresse de l'eau sur sa peau et agite doucement ses jambes pour écouter le doux clapotis produit par ses gestes. Puis sans crier gare, elle prend appuie sur ses mains qu'elle pose au bord. Et d'un mouvement vers l'avant, son bassin se soulève du sol et son corps bascule en avant. Elle s'immerge sous l'eau.

A-t-elle remarqué cet inconnu qui l'a rejoint près du bassin ? Bien trop concentrée sur ses ressentis, elle n'a pas relevé sa présence. Elle remue tranquillement dans l'eau, ne faisant qu'un avec son élément. Les minutes s'écoulent sans qu'elle ne remonte à la surface. Sa condition de naïade lui permet de tenir en apnée bien plus longtemps que ne le pourrait un être humain normal. C'est pourquoi, sereine, elle reste dissimulée au fond du bassin pendant un instant certain, ondoyant avec grâce dans l'espace restreint du petit point d'eau. Puis elle remonte, doucement, tranquillement. Elle passe ses mains dans ses cheveux pour les plaquer en arrière afin de ne pas être gênée. Et soudainement, son regard heurte cet homme allongé tout près.

Instinctivement, la jolie naïade plaque ses mains sur sa bouche pour ne pas émettre le moindre son et se liquéfie, littéralement parlant. Puis elle se cache à nouveau sous la surface de l'eau. Qui est-ce ? Est-ce qu'il est là depuis le début ? Est-ce qu'il l'a vu faire et ainsi découvert sa nature ? Ou peut être est-il arrivé alors qu'elle barbotait et ne l'a alors pas remarqué ? Toutes ses questions qu'elle se pose remontent une certaine angoisse en elle. Elle craint de sortir de son bassin. Pourtant, la position de cet inconnu ne laisse pas penser qu'il veut lui faire du mal. Elle l'a vu couché dans l'herbe et il n'a pas eu l'air de broncher au moment où elle s'émergeait. Mais Nerri a tout de même peur, malgré le fait que celle-ci ne soit pas vraiment fondé. Elle se maudit intérieurement, se disant que si elle n'était pas sortie, alors elle ne serait pas coincée dans cette situation. Et ne connaissant pas encore les lieux, elle ne veut pas tenter le risque de rester ici de nuit. Ainsi, elle tente de rassembler le peu de courage encore présent en elle.

Lentement, la jeune femme vient poser ses mains sur le bord du bassin. Et, de nouveau très lentement, elle émerge sa tête de l'eau, juste de quoi avoir les yeux au niveau du sol pour observer discrètement l'inconnu, si jamais il ne l'a pas déjà remarqué. En le voyant, son courage fond comme neige au soleil. Finalement, si elle reste à le regarder jusqu'à ce qu'il se décide en premier à partir, ce n'est peut-être pas si mal...
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Arthur Esekíel
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Arthur Esekíel
Mer 4 Juil - 20:45



Elle empeste le poisson.

Elle était à plusieurs pas de lui. Pas particulièrement loin, pas proche non plus. A quelques pas, simplement. Suffisamment à distance pour ne pas le gêner. Il en avait pourtant l'impression. Elle ne l'avait pas encore remarqué, pas encore entendu, mais il en avait l'impression. Cette sensation restait constante quoiqu'il face pour l'ignorer. Il restait néanmoins allongé dans l'herbe, les yeux clos. Lorsqu'elle se glissait dans l'eau il le devinait. Lorsqu'elle nageait il l'entendait. Lorsqu'elle se cachait il le savait. Nul besoin de voir pour observer. Chaque son venait dessiner quelques paysages dans ses songes. Ou, ce semblant de rêve qu'il forçait à lui apparaître afin de concentrer son attention sur autre chose. Le clapotis de l'eau, les ondes dans le bassin, devenaient un lac. La brise se changeait en tempête. Un unique regard inquiet devenait un millier d'yeux accusateurs.

Elle le dérange.

Sa simple présence, ses actions, aussi légères soient-elles, prenaient une ampleur monstrueuse. Elle est sage, discrète, gracieuse, il n'en doute pas. Mais, qu'est ce que ça l'emmerde.

Le vampire se redressait un peu, lâchant au passage un soupire d'exaspération tandis qu'il adressait un regard mauvais à l'inconnue. Machinalement, il avait plongé sa main dans sa poche mais se rappelait qu'elle était vide. Il se ravisait, retenait un autre soupire, agacé, puis passait nerveusement sa main sous son chapeau, qu'il déposait lentement près de lui, à sa droite. La jeune femme ne semblait pas prête à retourner au fond du bassin.

- J'ai quelque chose sur le visage?, lâcha-t-il finalement en se désignant.

Sans doute se montrait-il un peu trop froid à son égard? Il est ainsi depuis plus d'une centaine d'années. C'est dans sa nature de râler. Il déteste le monde. Il le hais, plutôt. Il ne supporte rien. Il ne veux rien supporter. Arthur s'en serait moqué si sa journée ne l'avait pas mis sur les nerfs. Si rien ne s'était acharné sur sa petite personne il n'aurait pas remis en cause son humeur exécrable. Il serait passé à côté de ces moindres détails. Enfin, peut être était-ce le moment de faire baisser un peu la tension? Après tout, il commençait à se lasser. Non pas que ça l'ennuie de cracher son venin à la gueule du monde mais... a quoi bon rejeter la faute sur quelqu'un qui n'a visiblement rien fait, juste pour une broutille? Par ailleurs, il ne l'avait jamais vue auparavant. Certainement était-elle aussi nouvelle dans les environs? Quoiqu'il en soit, il ne changerait pas d'attitude. Elle serait rapidement mise au parfum de toute façon. Ici, lui, c'est celui qu'on ne veux pas croiser.

Il soufflait, fatigué.

- Tu es ici depuis longtemps? Qu'est ce que tu attends pour couler de nouveau, ajoutait-il en faisant un vague geste de la main pour l'inviter à déguerpir, sans grande conviction.

Le vampire s'allongeait de nouveau. En reprenant son chapeau pour couvrir son visage, bien que la luminosité ne le gênait aucunement, il pensait à haute voix:

- Ca vaudrait mieux, tient. Tu seras mieux dans l'eau.

Ca lui paraissait évident. Sa façon de se déplacer dans cet élément en disait long sur elle.

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Nerri
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Nerri
Jeu 5 Juil - 11:32
Il l'a remarqué. Elle le sait, elle le sent. Imperceptiblement, il s'est tendu alors qu'elle le regardait du bord de son bassin. Observatrice, c'est le genre de chose qu'elle remarque aisément, la gestuelle et les expressions en disent souvent bien plus que de simples mots. C'est quelque chose qu'elle a pu prendre le temps d'analyser et d'apprendre pendant sa courte existence dans le monde réel. Alors effectivement, il semble tendu et agacé. Agacé ? Est-ce sa faute ? Elle se sent soudainement mal à l'aise et hésite plus encore à sortir de l'eau. Et pour combler le tout, l'inconnu se redresse et lâche un profond soupir. Et ce regard qu'il lui lance... Nerri se ratatine sur elle-même. S'il avait eu des armes à feu à la place des yeux, la demoiselle aurait été fusillée sur place. Cet homme lui fait un peu peur. Elle n'arrive pas à comprendre l'animosité dont il fait preuve envers elle juste avec ses expressions. Qu'a-t-elle fait de mal ? Sa phrase répond finalement à sa question. Elle n'a pas l'air d'être la bienvenue ici.

Elle sursaute très légèrement au son de sa voix. Pourtant, elle s'attendait bien à ce qu'il lui rétorque quelque chose, vu la façon dont il l'a foudroyé du regard quelques secondes avant. Mais la surprise fait quand même son effet. Malgré tout, Nerri se demande un instant s'il souhaite vraiment qu'elle réponde à ce qu'il vient de lui dire. Le doute s'immisce insidieusement en elle. Un nouveau soupir et il s'adresse à elle pour la deuxième fois. Elle n'a pas eu le temps de lui répondre, cela prouve peut-être qu'aucune réponse particulière n'était attendue. Néanmoins, la façon dont il a de s'adresser à elle ne lui plaît pas. Mais bien sûr, elle n'ose pas s'imposer. Alors elle bafouille pour elle-même, la voix tremblotante et le regard baissé.

Elle entend au froissement de ses vêtements qu'il s'allonge de nouveau. Elle redresse la tête et le voit cacher son visage à l'aide de son chapeau. Il l'a clairement invité à s'enfoncer au fond du bassin et disparaître de son champ de vision. Mais elle ne veut pas rester ici, pas cette nuit. Qui sait quel genre de personne ou créature elle pourrait croiser si elle restait là ? Des personnes comme lui ? La naïade fait la moue. Non vraiment, elle ne veut pas prendre le risque de rester à l'extérieur. Pas encore. Mais elle est tiraillée, car elle souhaite effectivement sortir, mais l'inconnu lui fait peur. Elle se fait toute petite au bord de son bassin.

« Non, je... J-j'ai peur... De rester la nuit...

Nerri s'exprime comme une enfant et marmonne d'une voix faible. Pas sûr que son interlocuteur l'ait entendu. Elle se pince les lèvres et mentalement, se donne un bon coup de pied aux fesses et rassemble son courage pour se redresser. Tout doucement, elle prend appuie sur ses mains et soulève son corps pour venir s'asseoir au bord du bassin. Elle lui tourne le dos et n'ose pas se retourner. Fixant un point invisible devant elle, elle se triture les doigts nerveusement. Sa robe est trempée, mais ça ne l'a gêne pas plus que ça, elle en a l'habitude. Pourtant, dans cette situation, elle se sent terriblement vulnérable. Alors elle se force, la jolie naïade. Elle se force à tourner légèrement la tête vers lui pour espionner ses gestes. Elle reste toutefois sur ses gardes, prête à sauter et se dissimuler au fond de l'eau au cas où il lui viendrait l'idée de se jeter sur elle.

« Peut-être que je pourrais rester ici... Plus tard...

Elle chuchote. Plus pour elle-même que pour lui. Elle ne s'attend pas à une quelconque réponse de sa part. Au fond, désire-t-elle une réponse ? Probablement, même si elle ne veut pas se l'avouer. Cela fait bien trop longtemps qu'elle n'a pas eu d'interactions humaines, malgré le fait que celles-ci soient désagréables.
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Arthur Esekíel
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Arthur Esekíel
Jeu 5 Juil - 15:50



Peur de la nuit, avait-elle admit. Peur de quoi? Le fait qu'on vois moins bien qu'en plein après midi, et qu'en conséquence il est plus facile de se perdre? Le fait qu'a ce moment de la journée les pires monstres profitent de l'ombre pour sortir, se dissimuler, pour commettre quelques méfaits sans se faire remarquer? Serait-ce sinon, le fait que les nuisibles grouillent aux alentours? Leur apparence rebutent toujours plus. C'est sûr, une bestiole à huit pattes et une dizaine d'yeux, ça donne moins envie d'en prendre soin qu'un joli chaton tout pelucheux. Alors leurs vies, plus courtes, petites, insignifiantes, misérables, vaut moins qu'une autre. La nuit les vilaines choses sortent. La nuit elles reprennent un peu leur droit et profitent du terrain, qui d'ordinaire est piétiné par un nombre incalculable de tâches qui s'imaginent être supérieurs. La nuit sera toujours moins appréciée. Pourtant, peu importe le moment, ils sont tous toujours présents. Ils font partis du même monde mais, non. On s'en moque. La nuit, les rebuts quittent leurs cachettes. Est-ce qui l'inquiète? Probablement. Arthur n'en sait rien. Il s'en moque un peu. Il s'en fait une vague idée. C'est bien trop souvent la même qui trotte dans l'esprit de ceux qui craignent ce moment. La nuit.

Elle empeste le doute et la peur.

Le vampire fait mine de l'ignorer, mais un murmure parvint à ses oreilles. C'est presque s'il l'entendait trembler. Où est le problème? Elle pourrait faire comme n'importe qui, prendre ses jambes à son cou, filer, sans se retourner. A l'évidence, il l'effraie. Ca ne changerais pas grand chose, ceci dit. Lorsque quelqu'un a peur, si le danger est réel et instantané, même les plus timide réagissent. Par instinct. C'est ainsi. Le meilleur des hommes pourraient se montrer lâche si sa vie en dépendait. Parce que c'est humain. Et les humains sont d'un égoïste affligeant.

- Reste, ou part. Décide toi, lâcha-t-il finalement, de manière désinvolte.

Arthur retint un rire. Après avoir été autant sur les nerfs, il était temps pour lui de s'amuser un peu:

- Sinon les bêtes sauvages vont t'attraper. Elles aiment beaucoup cet endroit. Même désert, elles s'y rendent pour comploter.

Il posait une main sur son chapeau pour mieux couvrir son visage éclairé par un sourire malsain.

Quelqu'un de crédule aurait deviné qu'il se moquait d'elle. La peur efface cependant toute trace de logique, ou, presque. Les plus courageux d'ordinaire, perdraient leur sang-froid face à leurs plus grandes craintes. Les plus intellectuels perdraient leur moyens et deviendraient déraisonnables. La peur vous hurle d'agir, pour vous même. La peur vous fait oublier le reste. Elle ne laisse plus place à la cohérence. Le but est de faire une chose. N'importe quoi. Dans l'immédiat. Elle bouscule le reste de vos pensées. On la perçoit comme un poison alors qu'elle est en réalité l'inverse. Tant qu'elle n'est pas démesurée. La peur ne se contrôle pas réellement. Jamais totalement. Elle est paradoxale. Un peu comme Arthur actuellement, qui malgré sa folle envie de la faire fuir, trouverait amusant de l'effrayer. La jeune femme ne semblait pas le quitter du regard, alors il en rajoutait:

- Tu viens d'empiéter sur leur territoire, ça risque de les contrarier.

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Nerri
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Nerri
Sam 7 Juil - 0:55
Les secondes qui s'écoulent paraissent si longues à la naïade alors que l'inconnu ne daigne pas lui répondre. Peut-être aurait-elle du forcer un peu plus sur sa voix ? Après tout, il ne l'a peut-être simplement pas entendu. Nerri encre son regard timide sur lui, toujours sur ses gardes. Le silence est lourd, il s'étend. Et alors qu'habituellement, elle l'apprécie, cette fois-ci elle le trouve gênant. La situation en elle-même est embarrassante. Que doit-elle faire ? Que doit-elle dire ? La jeune femme n'a pas la moindre idée de comment agir face à ce genre d'individu. Elle est sans défense. Mais pourquoi a-t-il fallu qu'elle veuille sortir ce soir ?! Rien ne serait arrivé si elle était restée cloîtrer dans cette chambre, elle aurait continué à se morfondre sur son sort et malgré tout, ça aurait sans doute été mieux que d'être coincée dans sa situation actuelle.

La voix sombre de son interlocuteur brise le silence. Enfin. Elle fronce les sourcils. Il la chasse ? Pourquoi lui demander de faire un choix ? N'a-t-elle pas le droit elle aussi de se rendre ou elle le souhaite ? Le petit brin de révolte qui s'élève en elle se tasse aussitôt quand elle entend son rire étouffé. Il se moque d'elle. Ou peut-être pas. Ce qu'il lui dit par la suite la rend plus fébrile encore. D'après lui, des bêtes sauvages viendraient ici la nuit. Par réflexe, Nerri porte son regard tout autour d'elle. Son coeur s'emballe alors que ses yeux font des vas-et-viens de gauche à droite. Dans la pénombre mélangée à sa peur grandissante, les plus belles fleurs prennent des allures difformes et grotesques. Elle croit entendre des hurlements au loin. Des bruits, des murmures qui viennent s'immiscer dans ses pensées pour rependre leur sinistre venin.

La peur vicieuse de l'inconnu s'insinue en elle, la paralysant sur place. Elle reporte de nouveau son regard sur cet homme qui en a semé les graines. Elle veut parler, lui dire quelque chose. Mais aucun son ne sort de sa bouche. Et il ne semble pas la voir, le visage couvert de son chapeau. La demoiselle veut appeler à l'aide. Pour quelles raisons ? Elle n'en a pas la moindre idée, c'est son inquiétude qui la pousse à faire ça. Ce qu'il rajoute termine de l'achever. Il pense certainement qu'elle en fait trop. Mais c'est comme ça, c'est dans sa nature. Nerri est une froussarde, craintive et peureuse. Elle a peur de tout et de rien. Alors l'entendre énoncer cette dernière phrase. C'en est trop.

Imperceptiblement, son corps se met à trembler. Elle se crispe. Elle sent une boule se former dans sa gorge, l'angoisse grandissante. Et les larmes qui commencent à lui brûler les yeux. Non, elle ne veut pas pleurer, pas alors qu'il se joue d'elle et de sa crainte. Alors elle ferme les yeux, fort, pour retenir ses larmes salées. Elle doit faire abstraction. De ce qui l'entoure et de ce qu'il peut lui dire, pour reprendre possession de ses moyens. Il peut trouver ça étrange qu'elle n'ait pas bougé d'un centimètre malgré ce qu'il lui a dit. Non pas que la jeune femme ne souhaite pas bouger, elle n'y arrive tout simplement pas, comme si ses membres ne lui appartenaient plus. Elle le craint, il va continuer de se moquer d'elle alors qu'elle ne souhaite qu'une chose à l'instant présent, être à mille lieux d'ici...
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Arthur Esekíel
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Arthur Esekíel
Sam 7 Juil - 13:29



(theme)

Dans le monde, on trouve de tout. Les gens mauvais et les bons se confondent. Il n'existe pas deux camps distincts, que des nuances. A chacun ses qualités et défauts. La balance penche parfois plus d'un côté que de l'autre, c'est ce qui fait que vous êtes tel qu'ont vous décrit. Certains ont juste raté quelque chose ou ont trop mal accepté l'étiquette qu'on leur a collé sur le visage. Ils ont oublié qu'ils possédaient en eux, les deux à la fois. Ce sont ceux qu'on qualifieraient de sains, ou de monstres. Une fois rangés dans une case vous en sortez difficilement, alors vous commencez à vous comporter comme tel pour au moins vous intégrer avec les autres. Ceux qui se trouvent dans la même case. Que ce soit par choix, ou contre leur gré. Certains persistent à vouloir en sortir. Généralement, ce sont ceux qui finissent par s'y enfoncer le plus. Ils s'embourbent dedans comme dans des marécages dont ils finiront par ne plus sortir un jour. Ils s'enfoncent seuls, finissent seul, loin en dessous du reste. C'est ainsi. Il vaut mieux l'accepter, suivre le fil pour espérer un jour être capable d'être autre chose que l'étiquette qu'on vous a attribué.

Au manoir des lucioles, on trouve de tout. Mais, on trouve surtout des torchons et des serviettes rangés sur une même étagère. Arthur n'y trouvait pas sa place. Il s'en fout. Il reste néanmoins mieux placé sans doute, que dans son monde d'origine. Il oscille encore entre les deux. Parfois il aimerait simplement se défouler, ce qui n'est pas réellement permis. Alors il compense, s'y prend différemment. C'est ce qu'il fait actuellement avec la pauvre naïade.

Son souffle, les battements de son coeur, le fait qu'elle se crispe autant et se méfie. Il l'aurait senti à des kilomètres tellement c'est perceptible. Il ne s'imaginait pas que sa petite plaisanterie fonctionnerait aussi bien. C'est ridicule. Pourtant le résultat est bien là: la peur la ronge immuablement. Même l'eau qui la couvre encore ne saurait cacher les larmes qui tentaient de lui échapper. L'ironie veut d'ailleurs qu'elle se sente prisonnière d'un lieu en plein air, un espace non clos. Arthur pensait s'en amuser longuement encore. Sa journée ayant été mauvaise on le pardonnera de jouer ce mauvais tour? Elle n'aurait pas du se trouver a cet endroit à ce moment. C'est de sa faute, non? C'est elle qui a décidé de le croire. Il était évident qu'il se moquait d'elle, après tout.

Malgré cet état d'esprit, la peur de la jeune femme commençait doucement à lui faire perdre patience. Sans doute parce qu'elle lui renvoyait indirectement l'image de souvenirs qu'il aurait préférer oublier. Le vampire avait grommelé quelque chose en se levant. Tandis qu'il époussetait ses affaires et remettait son chapeau sur le sommet de sa tête, il dirigea son regard vers l'inconnue. Elle ne bougerait pas à moins que lui ne parte. Ce serait trop facile avouons-le. Etrangement sûr de lui, Arthur s'était approché d'elle pour s'asseoir à ses côtés. Il fixa un point invisible au loin, à l'horizon. Décidément, la crédulité de certaines personnes le lassait.

- Si des bêtes sauvages avaient eut l'envie de se faire un gueuleton avec une gamine en eau, ça se saurait.

Sa façon de faire n'était pas excusable. Ses actes ne sont pas pardonnables. Il s'en moquerait toujours. Inlassablement. Ce qui importe est sa petite personne.

Pourtant, il n'y a pas de place que pour lui, ici.

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